Conception typographique de la scénographie de l’exposition Nous Autres. Photographies : Donna Gottschalk, Carla Williams. Textes: Hélène Giannecchini. Commissariat : Hélène Giannecchini, Julie Héraut. Scénographie : Cyril Delhomme. Polices de caractères : Cooper*, Aalter.
« Donna Gottschalk, née en 1949 à New York dans le quartier populaire d’Alphabet City, est photographe. Depuis la fin des années 1960, elle s’attache à représenter les personnes avec qui elle a vécu, milité et travaillé. La construction de son regard est indissociable de l’émergence des mouvements naissants pour les droits des personnes LGBT+ pour lesquels elle s’engage, à une époque où les rapports homosexuels sont encore illégaux aux États-Unis.
Hélène Giannecchini, née en 1987 à Paris, est écrivaine et théoricienne de l’art. Attentive aux paroles et aux images manquantes, elle dédie une grande part de ses recherches aux mémoires queer et aux archives minoritaires. Lorsqu’elle rencontre Donna pour la première fois en 2023, une complicité immédiate s’établit. En confiance, Donna lui ouvre ses archives qu’elle explore et recompose. À l’intersection des luttes passées et présentes, le croisement de leurs deux histoires, personnelles et collectives, provoque un déplacement des récits. Son texte, conçu telle une balade, révèle, prolonge et amplifie, au présent, l’oeuvre de Donna.
Carla Williams, née en 1965 à Los Angeles, est une photographe et historienne de l’art américaine dont la série Tender fait écho à l’oeuvre de Donna. Jeune étudiante, elle prend conscience de la quasi-absence dans l’histoire de la photographie d’images réalisées par des femmes noires. Avec l’audace de combler ce manque, elle initie dans l’espace intime de sa chambre un travail d’autoportraits. Si elle reprend certains codes de la photographie moderniste américaine ou de la culture vernaculaire, c’est pour mieux les détourner et en subvertir les hiérarchies. Carla, tout comme Donna, contribue à esquisser une autre histoire de la représentation.
Il aura fallu des décennies pour que ces images nous parviennent enfin. Preuves d’existences, gestes d’amour et de résistance, elles ne demandent pas seulement à être vues, elles nous engagent. » – Julie Héraut
Photographies de l’exposition : © Marc Domage























